Feuille de personnage ⇝ RP: Désolé, je peux plus. ⇝ Relationship:
Sujet: Deirdre&&Jane ϟ A good dog fight Lun 23 Jan - 21:13
La journée risque d’être longue. Ce fut la première chose à laquelle pensa Deirdre alors qu’elle désactivait son réveil mécaniquement et luttant contre le sommeil qui semblait avoir l’effet d’une glue sur ses paupières qui refusaient de s’ouvrir. Elle soupira longuement avant de s’étirer dans son lit. Pas besoin de jeter un coup d’œil à son portable pour savoir l’heure qu’il est. Six heures venaient de sonner, la tirant de son lit alors qu’elle se demandait pourquoi elle avait mis son réveil aussitôt. Ah oui, pour s’entrainer à un parcours d’obstacle. Elle le réussissait parfaitement mais à ses yeux, son temps était encore beaucoup trop élevé pour qu’elle puisse seulement se satisfaire de cela. Certaines personnes de l’université faisaient mieux qu’elle et cela était insupportable aux yeux de la jeune femme. Elle se leva donc, malgré les protestations de son corps et se dirigea vers la douche pour finir de bien se réveiller.
Les préparatifs ne furent pas bien longs. Une douche d’environ sept minutes et des poussières de seconde, le temps de s’habiller, de s’attacher les cheveux, d’admirer un instant sa silhouette parfaitement moulée dans sa tenue de cavalière. Elle aurait beau s’acheter les plus beaux vêtements du monde, aucun vêtement ne lui irait mieux que ce pantalon juste-au-corps, cette veste à épaulettes légères et ses bottes à talons plats. Elle avait été faite pour elle, c’était indéniable.
Deirdre n’avait pas pour habitude de beaucoup manger le matin et grignota une pomme sur le bout des doigts tout en vérifiant que dans ses poches, il y avait bien ses friandises dont sa monture raffolait tant. Tout en déjeunant, Deirdre consulta son compte et vit que son père lui avait fait un virement avec de jolis zéros au bout. Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme alors qu’elle pensait à tout ce qu’elle allait pouvoir acheter. Elle envoya aussitôt un texto à son père pour le remercier, oubliant qu’il était actuellement en France – il devait y avoir une histoire de décalage horaire et son sms serait sûrement surtaxé – mais pour tout dire, Deirdre s’en fichait. Cela l’importait aussi peu que de savoir que son père passait deux semaines à Paris avec sa nouvelle femme alors qu’il avait trompé sa mère des années plutôt. Mais bon, Deirdre s’achetait aussi facilement que le beaujolais nouveau que son père devait goûter durant son séjour. Il sortait bien en janvier en France ? Ou se trompait-elle ? Là encore, peu importait mais comme elle aimait avoir raison, nous dirons qu’il sortait en janvier.
Finalement, elle sortit du réfectoire et se rendit au haras où l’attendait sa monture, un magnifique pur-sang arabe à la robe marron presque noir que la brune avait appelé Kilat. Cela voulait dire éclair en malaisien. Allez savoir pourquoi la blonde avait choisi le malaisien comme langue et pas une autre, cela restait un mystère. Retrouver son cheval donna à Deirdre l’impression d’être enfin complète, comme si jusqu’à présent, il lui manquait un membre qui la rendait bancale. Elle câlina l’animal un certain temps, le prépara tranquillement avant de partir vers un manège bien précis. Elle s’entraina toute la matinée mais arriva tout juste à améliorer son temps de quelques secondes.
Quand elle retourna dans sa chambre à midi passé, la blonde était folle de rage, agacée au possible. Ce n’était certainement pas le moment de la chercher. Elle avait besoin de détendre ses muscles tendus par la tension et se changea rapidement, enfilant un jean et un sweet par-dessus son maillot de bain. Elle se dit que nager lui ferait certainement du bien et lui permettrait de décompresser. Habituellement, seul le cheval ou un sport à sensation forte l’aidait à relâcher la pression et c’était justement à cause de l’équitation qu’elle était dans un état pas possible quand au sport au sensation, elle pensa un instant au ski nautique, jet-ski et compagnie mais c’était trop de préparation et elle avait besoin de se détendre maintenant. Alors, elle opta pour la natation. Elle se rendit rapidement au toit de l’université et trouva une piscine presque déserte. Elle se débarrassa et plongea aussitôt, ressentant enfin une sensation de vide qui, la connaissant, ne durerait pas plus de trois secondes. C’était toujours ça de gagné.
Feuille de personnage ⇝ RP: Il me reste un peu de place... ⇝ Relationship:
Sujet: Re: Deirdre&&Jane ϟ A good dog fight Mar 24 Jan - 19:53
HJ : J'écris à la première personne, mais si jamais ça te gène, je peux écrire à la troisième, je pense pouvoir le faire aussi HJ2 : J'avais fini mon RP et j'ai eu un Gateway, VDM >< HJ3 : Après relecture, je réalise que j'ai tout écrit au présent, ça m'étais jamais arrivé J'espère que ça pose pas de problème !
Rien que de tel que des longueurs de bassin supplémentaires un lendemain de cuite pour décuver. Sérieusement, je ne connais rien de mieux, et Dieu sait que j'aligne les gueules de bois ces dernières semaines. Non, je n'essaie pas d'oublier mes mauvais résultats, j'ai les meilleurs de toute ma promotion, et de loin. Fort heureusement pour moi, le coach n'a rien remarqué de mon état pendant l'entrainement de ce matin. Preuve que je suis bien la meilleure, même à moitié ivre, je bats tout le monde de la tête et les épaules. Ils auront beau s'entraîner plus et se coucher à huit heures tous les soirs, il leur faudra bien une bonne cinquantaine d'année pour arriver à mon niveau. La vodka me fait faire des trucs sensationnels. Après tout, Yannick Noah a fumé un pétard et fait l'amour à sa femme juste avant sa finale victorieuse de Roland-Garros, alors que tout cela est totalement déconseillé. Moi j'aime bien ce genre de philosophie.
Malgré tout, je sais que je suis sûre le fil. Les sélections pour les Jeux Olympiques sont dans à peine trois mois et la semaine dernière, Sara Chambers a presque failli me battre sur un quatre cents mètres allure. Les Jeux, c'est mon rêve ultime, l'aboutissement de toutes ces heures d’entraînements, de toutes ces années de souffrance. Je ne dois pas gâcher cela. Je sais que je suis la meilleure, je sais que j'ai largement le niveau de faire partie de l'équipe olympique. Maintenant, y a plus qu'a. Après tout, un petit verre de vodka et deux-trois heures de sommeil en moins ne me feront pas louper la sélection, il en faudrait beaucoup plus que ça. Et puis je vous l'ai dit, la vodka fait faire des trucs de folie.
Je bloque mon bras en arrière, je me retourne sur le ventre, culbute, coulée, et c'est reparti pour cinquante mètres. Mes bras me tirent, mes mollets me font mal, c'est bon signe en général. C'est que je vais au bout des choses, et en sport, c'est ce qui compte le bout des choses. Les détails, les petits trucs qui feront plus tard la différence entre les perdants et les gagnants. Moi je l'ai décidé depuis longtemps, je ferais partie de l'équipe des gagnants, quoi qu'il arrive. J'arrive au bout de mon vingt-cinq mètres quand j'aperçois Deirdre.
Sacrée D. Ça avait carrément mal commencé entre nous. Un combat de filles dans la boue, un truc torride, bestiale, presque un combat à mort ... Bref, je vous fais pas un dessin. Et puis finalement, en creusant un peu, j'ai découvert que c'était une fille plutôt chouette. On se ressemble beaucoup en même temps : le même caractère de chien, la même hargne, la même détermination ... Oui, cette fille me plait plutôt bien. Tant qu'elle ne met pas les pieds dans ma piscine ! Je m'arrête près d'elle alors qu'elle se prépare à partir et retire mes lunettes.
- Deirdre ! Contente de te voir ma belle. Tu viens te mesurer à une vraie championne ?
Bien sûr, elle sait bien que je rigole. Ou pas. Je ne l'ai jamais vu nager jusqu'à aujourd'hui, et je dois dire que je suis plutôt impatiente de voir ça. Non pas qu'elle ait de grande chance de me battre, mais j'aime bien juger les gens, surtout dans un domaine que je maîtrise. Et qu'est-ce que je maîtrise mieux que la natation ? Pas grand chose.
- Tu veux peut-être que je t'apprenne les ficelles du métier ?
Je lui souris avant de remettre mes lunettes de natation, mes suédoises rouges, mes préférées, sur mes yeux.
Feuille de personnage ⇝ RP: Désolé, je peux plus. ⇝ Relationship:
Sujet: Re: Deirdre&&Jane ϟ A good dog fight Lun 6 Fév - 18:01
HS1 : Désolée du retard, j'ai un peu de mal à m'organiser en ce moment --" En plus ma réponse est pas fameuse. HS2 : Arf, effectivement, VDM, je confirme. Vaut mieux taper sur Word au cas où ^^ HS3 : Non, ça ne me dérange pas absolument que tu écrives au je et au présent. Je trouve que ça rend super bien, tu as un style très agréable à lire (a)
Deirdre nagea pendant une petite heure sans s’arrêter. A peine avait-elle touché le rebord qu’elle était déjà repartie pour une autre longueur. Les minutes s’écoulaient et sa respiration commençait à devenir de plus en plus laborieuse mais elle refusait de prendre une minute pour récupérer son souffle. Elle tentait d’aller le plus vite possible et ses muscles de ses bras et de ses jambes la faisaient terriblement souffrir mais encore une fois, elle refusa de faire une pause. C’était pour les faibles, les perdants, ceux qui ne seraient jamais de vrai sportif. L’expérience, ça se forgeait dans la douleur et dans rien d’autre. Deirdre avait beau avoir un talent naturel pour l’équitation, elle n’avait atteint son niveau qu’en pratiquant encore et encore au point de ne plus pouvoir poser ses fesses sur une chaise. Et puis, c’était en dansant avec la souffrance qu’on se sentait plus vivant que jamais. Ce tressautement dans ses muscles qui lui donnaient l’impression que d’un moment à l’autre, elle allait couler en étant incapable de faire le moindre mouvement la faisait se sentir plus vivante que jamais. Néanmoins, malgré cet air nouveau – ou l’absence d’air – dans ses poumons, elle n’arrivait pas à chasser l’irritation dans son esprit et elle finit par vite se lasser de barboter dans l’eau. Petite, Deirdre avait pris des cours de natation. Néanmoins, son niveau était supérieur à son groupe et elle avait raflé deux médailles avant de mettre son maillot au placard parce que ce n’était définitivement pas intéressant. La blonde avait le besoin permanent d’être en compétition pour ainsi donner le meilleur d’elle-même et elle n’avait trouvé ce sentiment que dans l’équitation. Parce que c’était un travail d’équipe entre elle et son cheval. Un travail d’équipe qui dépendait de son bon vouloir à elle – en dehors de l’équitation, Deirdre détestait les sports d’équipe – et cela lui donnait la motivation nécessaire.
La blonde fit encore un aller retour avant de nager vers l’échelle et de se hisser hors du bassin. Elle se dirigea vers sa serviette et se sécha grossièrement avant de récupérer ses affaires quand une voix l’interpella. Elle se retourna et aperçut Jane qui nageait vers elle. Deirdre s’approcha du bassin et s’assit, laissant ses pieds tromper dans l’eau. Elle sourit à la brune en retenant un léger rire ironique. « Coucou chérie. Une championne tu dis ? Où ça je ne vois pas ? Oh ! Tu parles de toi ? C’est pas trop dur de nager avec les chevilles gonflées ? » Deirdre pouvait parler, elle avait un égo aussi gros que Jane. Heureusement qu’elles ne faisaient pas le même sport parce qu’elles se seraient entretuées. Déjà qu’elles avaient failli le faire il y a quelques temps lors de la rentrée. C’était une journée intégration où on avait demandé à Deirdre d’animer quelques activités. Elle avait accepté et s’était retrouvée à se battre avec Jane dans une piscine gonflable remplie de boue. Elles étaient toutes les deux horriblement compétitives si bien qu’aucune d’elles n’avait voulu laisser la victoire et cela aurait pu vraiment dégénéré si on ne les avait pas séparées. Mais après ça, elles avaient plus ou moins fait la paix et étaient devenues de bonnes amies qui s’appréciaient vraiment et qui n’hésitaient pas à s’envoyer de légères piques. Il était certain que si elles se retrouvaient en compétition, elles ne se laisseraient pas gagner. C’était trop sacré chez elle. « Et puis tu sais, confidence pour confidence, tout le monde sait nager, pas de quoi s’en vanter. L’équitation s’est bien plus difficile. Mais si tu veux, on pourrait se faire une petite course un jour et celle qui gagner offrira un déjeuner à l’autre, qu’en dis-tu ? » Elle la gratifia d’un léger sourire avant de reprendre d’un ton plus aimable. « Sinon, comment tu vas ? »