Kayleigh & Gillian ♥

Aujourd’hui, Gillian devait écrire un article sur un tennisman qui s’était blessé lors d’un match pour les qualifications du Rolland Garros. Elle avait été contactée d’urgence par son chef et en avait été informée. Elle accepta aussitôt et partit immédiatement pour se rendre à l’hôpital. Pauvre sportif. Elle espérait sincèrement que sa blessure ne soit pas trop grave pour ne pas qu’il entende que sa carrière était finie. Si elle avait été à sa place, elle ne s’en remettrait pas. Elle comprenait parfaitement que le sport était important dans sa vie, elle-même, elle avait été une escrimeuse de haut niveau mais s’était arrêtée afin de faire le métier qui l’intéressait. Elle ne culpabilisait pas de son choix mais parfois, elle rêvait d’une autre vie si elle avait continué l’escrime en compétition. Un rêve d’enfant. Tout le monde à le droit de rêvé. La journaliste se trouvait chez elle lorsqu’elle reçut cet appel. Elle prit son sac, ses clés et ferma derrière parce qu’elle était toute seule et se dirigea vers l’établissement stérile. Concernant l’incident produit sur le terrain, elle avait eu quelques informations. Après, c’était à elle de se débrouiller pour que son interview soit au top. Elle appela sur la route un ami à elle qui était caméraman pour qu’elle puisse être filmée. Cependant, il lui avoua qu’il ne pouvait pas et qu’il était sur une autre affaire. Elle allait devoir se débrouiller toute seule. Heureusement pour elle, elle avait toujours son appareil photo dans sa voiture.

Gillian ne tarda pas à arriver à l’hôpital. Elle se gara rapidement et y descendit. Elle s’arrêta devant son automobile car elle réfléchissait pour savoir si elle attendait qu’il sorte ou pas. Enfin, elle finit par se décider et opta comme solution d’essayer de se rendre dans sa chambre, peut être qu’elle aurait de la chance pour passer ou bien d’avoir l’accord du sportif. S’il le fallait, elle serait prête à utiliser son charme qu’elle employait quelque fois. Et bien sur, à chaque tentative était une réussite. Elle n’était pas miss ou autre mais elle n’était pas laide non plus. En allant vers la porte d’entrée elle aperçut Kayleigh. Une jeune étudiante photographe pour le journal ou Mme Prescott travaillait. Un large sourire vint s’épanouir sur son visage et elle s’approcha d’elle. Elle l’avait déjà croisé à plusieurs reprises et avait eu l’occasion de discuter un peu à ses côtés et lui avait donné quelques conseils pour être à l’aise. Gillian la trouvait sympathique. C’est vrai, la journaliste connaissait bien son boulot avant la jeune femme parce qu’elle était plus âgée donc elle avait plus d’expérience. Cela lui faisait plaisir de lui donner quelques conseils. Aider son prochain, ça, elle savait le faire même si elle était parfois égoïste, voir beaucoup sauf avec sa famille. Mais Kayleigh avait quelque chose de spéciale, enfin c’était ce que pensait Gillian. Elle trouvait aussi que la jolie blonde avait un réel talent pour la photographie. En effet, elle avait eu la chance de voir des photos de la jeune femme quand elles avaient discuté.

A sa rencontre, elle lui lança un sourire sincère. Elle était contente de la voir parce qu’elle l’appréciait mais aussi parce qu’elle se trouvait au bon moment et au bon endroit. Et oui, Gillian allait lui demander bien sur si elle serait d’accord, pour venir prendre des photos du sportif blessé. Elle espérait seulement que l’étudiante dise oui. « Salut Kayleigh, tu vas bien ?! »

Ce matin j'avais appris vaguement par un de mes professeurs de journalisme qu'un tennisman s'était blessé lors des qualifications pour Roland Garros. Le pauvre, il devait être complètement anéanti. Roland Garros ce n'est pas rien pour un tennisman, c'est un des plus grands tournois qu'il puisse faire. Mon professeur de journalisme me confit la mission d'aller lui poser quelques questions et de rédiger un article qu'il noterai. Cette mission il me la donna à moi seule car j'étais la meilleure élève de la classe et que j'étais assez mature pour aller voir un professionnel blessé sans que je me moque de lui ou que je mette les pieds dans le plat. Mon professeur me donna toutes les recommandations dont j'avais besoin. Il me dit aussi que je pouvais passer dans l'après midi car il n'y a pas grand monde qui était là pour lui. Le tennisman était donc au Vancouver General Hospital.

Avant de retrouver le tennisman dans sa chambre, je mangeai un petit truc rapidement chez moi et je me changeai pour m'habiller plus ou moins classe afin d'avoir une tenue correcte. C'était quand même un tennisman professionnel et moi je devais avoir l'air d'une vraie professionnel dans le journalisme et pas une débutante comme je le suis. Dès que j'étais fin prête, je me dirigeai en direction de l'hôpital. Mon professeur avait prévenu l'agent du tennisman que je viendrai et il avait accepté vu que c'était pour l'école.

J'attendais donc dans le hall de l'hôpital et qui je vois arriver : Gillian. Gillian était une femme super gentille avec moi, je l'appréciais énormément. Je la considérais comme ma maman du journalisme car elle me donnait des conseils sur le métier et des petites astuces, elle était adorable avec moi. Ca me faisait plaisir de la voir là et surtout à ce moment là car ses conseils me seront précieux. Ca se trouve, elle aussi venait pour voir le tennisman blessé. On pourrait peut être se compléter nous deux. Enfin bref, elle me demanda comment j'allais. Je m'approchais d'elle et lui fit la bise et je lui répondis :

Oui je vais bien et toi ? Ca me fait super plaisir de te voir ! D'ailleurs tu sais pas quoi ? Je dois interroger le tennisman blessé.

Kayleigh & Gillian ♥

Gillian avait été informé sur un joueur de tennis blessé lors d’un match de qualification des Rolland Garros dès que l’accident s’était produit. Elle était partie de chez elle rapidement et avait fermé derrière elle. Au départ, elle passait une après-midi calme afin de se reposer, fatiguée à cause de la tonne de travail que son chef lui donnait. Elle n’avait pas du tout envisagé de partir en urgence à l’hôpital pour interviewer le sportif blessé. Le pauvre. Rien qu’à l’idée de penser que sa carrière pouvait se terminer, donnait la chair de poule à la journaliste. Elle comprenait parfaitement la situation. Bon c’est vrai, elle ne s’était jamais blessée lors des compétitions mais son mari oui, elle l’avait déjà connu quand cela lui était arrivé. Elle s’en souviendrait toujours. Son époux, Ethan, avait été démoli et n’avait pas été d’humeur à parler avec elle. D’ailleurs, elle s’en souvient très bien, le professeur, l’avait à un certain moment évité, préférant rester seul à s’apitoyer sur son triste sort. Cependant, Gillian a un sacré caractère donc, ce comportement l’avait déplu et avait été parlé pour régler ce malaise entre eux. Elle a toujours été franche, surtout avec lui et si ce couple n’a pas encore divorcé c’est peut être une des qualités chez elle qui doit lui plaire, enfin c’est plutôt l’avis de Mme Prescott.

Durant sa conduite, Gillian avait appelé un ami à elle qui était caméraman afin d’être filmé, c’était un moyen de gagner du temps. Bien sur, elle pouvait enregistrer la voix de ses invités mais ce n’était pas pareil, en effet, quand on filmait, on pouvait voir les expressions qui se dégageaient au fur et à mesure de l’interview, il y avait une meilleure perception des sentiments. Elle ne le cachait pas, elle préférait filmer les sportifs que de les enregistrer vocalement. Malheureusement, son ami ne pouvait l’accompagner parce qu’il était sur une autre affaire donc elle devrait se débrouiller toute seule. Alors, elle avait sorti son appareil photo de sa boîte à gant qu’elle gardait constamment avec elle en cas d’urgence comme dans la situation ici présente. C’était une femme prévoyante. En cas de pépin, elle sortait en mode paparazzi afin d’immortaliser les bons moments. Elle ne tarda pas à arriver sur le parking de l’hôpital et avait décidé après un long de moment de réflexion de rentrer dans cet établissement stérile qu’elle n’aimait pas. Elle a eu de la chance quand elle a accouché, car ses enfants ne sont pas nés à l’hôpital, mais avant d’y arriver. Pour les deux. Ce n’était pas pratique d’accoucher dans la voiture mais ce n’était pas de leur faute mais plutôt celle des feux qu’il fallait respecter. Maudit code de la route. Et puis la raison pour laquelle elle n’aimait pas venir là-bas c’était parce que son père avait eu un accident et était resté dans le coma pendant plusieurs semaines. Une période très difficile pour elle surtout qu’elle était une jeune adolescente de seize ans et qui n’avait pas de mère pour la consoler. Gillian s’approcha de la porte d’entrée.

En marchant, elle aperçut une jeune femme qui lui était familière. Quand elle se trouva plus près d’elle, elle la reconnue. C’était Kayleigh. Une jeune étudiante en journalisme avec la photographie comme spécialité. Elles avaient eu l’occasion de discuter et la journaliste en avait conclu que c’était une étudiante intéressante. Elle n’était pas comme certains jeunes, incultes et voués à faire la fête uniquement dès qu’ils rentraient à l’université parce qu’ils n’habitaient plus chez les parents ou pour une autre raison inutile. Non, elle, on voyait qu’elle était intéressée par ce qu’elle faisait et qu’elle le prenait avec sérieux. Cela ne voulait pas dire qu’elle tout le temps sérieuse car Gillian avait eu l’occasion de bien rigoler avec elle et c’était une fille cool. Quand elle vint à sa rencontre, elle lui fit la bise et la salua. La jolie blonde fit de même et rajouta sur un scoop qu’elle tenait. La journaliste sportive sourit car apparemment, elle venait pour la même chose. C’était une bonne chose à savoir. Ainsi, Gillian pourrait demander à Kayleigh de prendre des photos, après tout, elle était meilleure qu’elle. Son domaine à elle, c’était l’écriture mais pour la plus jeune c’était la photographie alors autant en profiter. « Moi aussi je viens pour l’interroger. C’est cool je trouve. Dis-moi, tu pourras prendre des photos pour moi parce que ce n’est pas mon fort ? Bien sur des photos différentes de celles que tu choisiras, c’est tout à fait normal. C’est pour un devoir à l’université ? ». Gillian était intéressée et puis si elles devaient se trouver dans la même pièce alors il valait mieux qu’elles discutent entre elles.

J'aimais bien Gillian, elle avait toujours été là pour moi. Même si elle était plus âgée que moi, on passait des super moments ensemble, on était de vraies amies et même plus encore, c'était comme une deuxième maman pour moi, ma maman du journalisme. On sortait quelque fois ensemble, se retrouvait, se parlait de tout et de rien et rigolait ou même critiquait quelques stars qui ont pris trop la grosse tête. Elle était d'une compagnie fort sympathique et je savais que je pouvais compter sur elle et inversement. Même si je sais qu'elle ne ferait pas appel à moi si elle avait un problème vu que j'ai une vingtaine d'années de moins qu'elle, pour des conseils elle s'adresserait plutôt à des amis de son âge. Mais par contre moi si j'ai besoin, je ferai tout de suite appel à elle car c'est une femme d'expérience et qu'elle en a vu de toutes les couleurs dans sa vie j'imagine comme toutes les personnes mûres. Heureusement qu'elle était là sinon je ne sais pas ce que je ferai sans elle. C'est une personne extraordinaire avec qui je garderai une affinité le plus longtemps possible. Surtout que dans notre métier, c'est super nécessaire. De plus, on se complète. Elle, elle est plutôt douée pour l'écriture, poser les questions et prendre des notes, alors que moi ce serait plutôt la photographie mon domaine, prendre les stars en photo c'est super facile pour moi. Alors quelques fois elle m'appelle pour l'aider et moi de même.

Aujourd'hui on avait la même personne à aller interviewer. Gillian eut la très bonne idée de se compléter, elle de faire l'interview et moi les photos et on s'échangerait nos travaux. Moi ça m'allait parfaitement, j'allais faire un truc que j'adorais et elle de même. Et puis au moins j'aurai une bonne note car c'était fait par une professionnelle et là si j'avais une mauvaise note - même si j'en ai quasiment jamais - je ne comprendrais. Et puis on ne peut pas appeler ça de la triche car finalement mon professeur ne m'a pas dit que je n'avais pas le droit à de l'aide et puis il ne le saura pas.

Oui oui, je pourrais prendre les photos pour toi. Tu te charges de l'interviewer toi et on met tout en commun après ? Et oui c'est un devoir pour l'université en complément. Mon professeur m'a offert cette interview vu que je suis l'une des meilleures.

Quand j'avais dit cela, je me rendis compte que ça faisait un peu prétentieuse alors que je ne voulais pas du tout. Mais Gillian me comprendrait.